«Il est plus facile d'accuser les autres que de se remettre en cause»
Katherine Pancol
Ça te pèterait une dent d'avoir au moins l'air polie ? T'as besoin de lunettes ou bien c'est ton jeu d'ignorer tout le monde avec cet air «gracieux» et «détaché»?
Il y a des manières de détester avec bien plus de simplicité.
Je pourrais t'en montrer.
Plein.
Descends de ton piédestal, tu verras, la vie est bien plus belle en bas.
Ma vie (pas si) normale.
samedi 28 avril 2012
mercredi 25 avril 2012
Monde marin
«Pour qu'une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps.»
Gustave Flaubert
Alors, demain, je m'installerai devant ma classe et regarderai mes élèves au QI aquatique. Longtemps. Très longtemps.
Rien à ajouter.
Gustave Flaubert
Alors, demain, je m'installerai devant ma classe et regarderai mes élèves au QI aquatique. Longtemps. Très longtemps.
Rien à ajouter.
mardi 24 avril 2012
Indécise
«Là où le passé est indéfini, le futur imprécis, l'aujourd'hui demeure indécis.»
Jean-Claude Germain
Mon après-midi s'étale dans des eaux semblables à celles du matin.
Univers soluble.
Il pleut dans mes fenêtres,
et quelques notes nagent dans ma tête.
Mélodie infinie.
J'observe mes voisins de par la vitre, je sais qu'ils me voient aussi, ils semblent en grande rénovation, pendant que moi, je suis en grande évasion.
Déviation du cours des choses. J'ai effectivement plusieurs choses à faire.
Cependant, cet écran, si blanc, si peu harmonieux soit-il, mérite peut-être que j'y accroche quelques mots. Je suis silencieuse depuis quelques mois, n'ayant tout simplement pas le courage de classer mes pensées. Le bordel y est bien installé. Si, si, je vous le garantis. Les pensées s'envolent et les écrits restent, voilà tout. J'essaie d'effacer, petit à petit, la blessure qui m'a irrité le coeur.
Ma journée est une non-histoire. Une pluie battante intermittente.
Tout comme mes jambes, mes mots se croisent et s'entrecroisent.
Les yeux fixés au sol,
... mon dynamisme serait donc formellement feint.
mardi 6 décembre 2011
Sporadique
«La vie est faite de détails, mais un détail peut changer une vie»
Goyer Rémi
J'ai promis d'être plus joyeuse, je tiens cette résolution, après cette semaine éprouvante émotionnellement.
Vous savez, ces dates, ces douloureux souvenirs...
Un jour à la fois, j'vous l'dis.
Goyer Rémi
J'ai promis d'être plus joyeuse, je tiens cette résolution, après cette semaine éprouvante émotionnellement.
Vous savez, ces dates, ces douloureux souvenirs...
Maintenant, il faut voir de l'avant, sans rien oublier, bien sûr. Je ne dis pas que je vais bien, mais je commence à me «raisonner». Je suis encore en furie, mais je tends à respirer.
Chaque jour, des petits détails me font sourire, et je vous les partage :
- Habitant à Montréal et travaillant sur la Rive-Sud, chaque matin, je passe par le pont. Croyez-le ou non, il y a le même foutu monsieur, d'une cinquantaine d'années, à l'air esquinté, qui traverse le pont à pieds tous les jours. Il part de Longueuil et se rend à Montréal. En général, je le croise toujours au même endroit. L'autre jour, je suis partie 20 minutes plus tôt, il commençait sa marche, il était encore à Longueuil. Le lendemain, je suis partie plus tard, il arrivait à Montréal. Cette homme m'intrigue, je m'imagine sa vie, dans ma tête. Qu'a-t-il bien pu arriver pour qu'il prenne cette décision sordide ? J'vous'l'dis qu'il a l'air abîmé.
- Aujourd'hui, sur la route encore, j'ai coupé toutes les lignes pleines que je voyais, même les doubles.
- À la station d'essence, ce week-end, il y avait pas mal de vent, surtout ce dimanche, et le monsieur qui faisait le plein avait sa mèche, qui d'ordinaire est soigneusement placée pour camoufler sa calvicie, complètement à la verticale. Malgré tout, il continuait à se la «péter jeune».
- Je ne sais pas si le hasard fait bien les choses. Chose sûre, les choses se font souvent dans le hasard.
- Entendu : « Ben, c'est ça... cet aliment là, t'aimes ou t'aimes pas»... «Ah oui ? et toi, t'aimes ou t'aimes pas ?»... «Moi? .. so... so ...»
- Un élève qui se pense trop «cool», tombant de sa chaise, de par sa maladresse, et ce, devant toute la classe, ça me fait exploser de rire. Il la méritait sa honte internationale.
- Pour la première fois de ma vie, j'ai roulé sur un chat. J'ai mal. J'ai tout fait pour l'éviter, mais on dirait qu'il s'est fait aspirer sous mes roues.
- Surveiller une porte, le midi, une fois tous les neuf jours, et bien, entre vous et moi, ça me fait suer.
- CAISSIÈRE DU DOLLARAMA (portant un décolleté plongeant- en recherche d'attention) : « Mon Dieu les hommes, ils l'aiment mon chandail !! » (haut et fort en riant à gorge déployée).
- CAISSIÈRE 2 (sa collègue) : « C'est pour ça que tu devrais attacher ta veste et la monter ...»...
- CAISSIÈRE : « Pas d'ma faute s'il est confo l'chandail !!!» ( Rires :130 décibels- seuil de la douleur)
- CAISSIÈRE (montant sa fermeture éclair et la descendant aussitôt) : « 'Fait ben'trop chaud pour qu'j'attache ça moi! » .... (me regardant) «Si j'étais payée au pourboire, j'en aurais eu en masse aujourd'hui !»....
- Moi (poker face) : ...
Voudrais-tu vraiment que je partage ton enthousiasme?
Un jour à la fois, j'vous l'dis.
dimanche 13 novembre 2011
Obombrer
«Dimanche, le monde existe un peu moins»
François Bon
François Bon
Je me souviens. J'ai commencé à écrire dans ce blog un dimanche soir. C'était une soirée à l'ambiance spéciale et aux sentiments mitigés, je pense que c'est ça qui m'avait inspirée. Un dimanche du mois d'avril, si je me rappelle bien, je sentais les mots s'accumuler dans ma tête, j'avais un besoin de les ordonner, de les voir et de les comprendre. Ce que je constate, c'est qu'une fois posés sur l'écran, certes, ils sont là, le charabia se dissipe, mais rien n'est réglé pour autant.
Ce lieu est un exutoire, j'y crache ma tristesse et ma confusion. Ne m'en voulez pas, si je vous déprime un peu. Il m'arrive quand même parfois, de vouloir simplement écrire, comme ce soir. Ce soir, je cache ma mélancolie, je ne ressens pas le besoin de la partager, elle ne m'envahit pas.
J'ai même envie d'écrire une histoire. Peut-être trois ou quatre personnages, dans un pays étranger, qui auraient toutes sortes d'activités, j'y mêlerais des histoires d'amour et d'amitié, de jalousie et de trahison. Du déjà vu, quoi. Mais, je vous jure, il y aurait une fin d'enfer.
Le dimanche soir, je fais un brouillon mental de la semaine à venir.
Le week-end est passé vite. Vous me direz, c'est l'histoire de tout le monde, tous les week-ends passent trop vite, c'est un lieu commun sur lequel je ne m'attarderai pas 107 ans. (J'ai su récemment d'où venait l'expression «mettre 107 ans » : c'est le temps que ça a pris à la Cathédrale Notre-Dame de Paris pour être construite. Vous aurez au moins appris quelque chose, si vous ne le saviez pas déjà).
Depuis quelques jours, j'ai pris une résolution : après «cette date», j'essaierai de moins broyer du noir. L'entrée dans le mois de novembre m'a donné un coup au cœur et ce mois se terminera bien tristement. Je ne pense pas, d'ailleurs, avoir la force de travailler «cette journée-là», trop d'émotions, de souvenirs... trop de fragilité. J'en veux tellement à la vie, à la religion particulièrement. On a essayé de me mettre dans la tête, depuis toute petite, que «Dieu est juste et bon». Excusez-moi, permettez-moi d'en douter. Je boude, j'y ai jamais cru de toute façon. Rancune éternelle.
Après novembre, je tenterai de démarrer une nouvelle année moins morose, j'essaierai de dissiper ma haine, de ne pas avoir envie, à tout moment, d'exploser et de tout casser. Je varierai mes sujets, vous raconterai mes hontes intergalactiques, afin de me faire rigoler, et par le fait même, vous faire sourire. Je ne dis pas que passer Noël sera facile, mais j'essaierai de faire un effort, d'être moins pessimiste.
J'ai déjà fait beaucoup de travail, le temps aussi m'a aidée à traverser la pire année de ma vie. C'est peut-être con, mais le seul moyen d'avoir moins mal est d'attendre.
Leitmotiv : Reprendre la vie comme «avant» et y aller un jour à la fois.
J'écoute les conseils, m'efforce de faire comme tous ces gens qui, malgré la perte d'un être cher, continue à travailler, à s'exprimer et à rire. Je suis vos exemples et je vous comprends mieux.
Merci.
Et même si je ne crois plus au paradis, je t'entends souvent me crier avec ardeur, comme tu le faisais avant :« Arrête de pleurer ! Ça ne sert à RIEN !» ; «Ce qui est fait est FAIT, on ne revient pas en arrière.»
«Maintenant, VAS-Y ! Fonce ! Je te suis !».
samedi 5 novembre 2011
Coeur de givre
«Méfiez-vous des gens dont on dit qu'ils ont le coeur sur la main. Comme ce n'est pas sa place, demandez-vous ce qu'ils peuvent bien avoir à la place du coeur».
Pierre Teilhard De Chardin
Ça sonne à la porte. J'ouvre.
Il n'y a personne,
En baissant les yeux sur le pas de ma porte, j'y aperçois un paquet de papier brun, quelques feuilles semblables au papier dans lequel la viande, que l'on achète chez le boucher, est emballée.
En déballant ce colis, j'y découvre un coeur.
Tiens, il ressemble étrangement au mien.
Pourquoi git-il ici ?
J'élude provisoirement la question.
Ce matin d'automne, un coeur git sur le pas de ma porte. Il ne m'appartient pas.
Serait-ce le sien, ou bien, serait-ce le nôtre, ou même le vôtre ?
Il palpite encore, pourtant si loin de son propriétaire.
J'ai compris, il est couvert de givre, il s'agit bien du sien.
La vie étant ce qu'elle est, soit en perte continuelle de sens, je me permets ce matin, un coup de gueule. Je me permets de condamner cet homme, qui a osé se départir de son coeur, en assassinant froidement deux personnes de coeur.
De tout coeur, j'écrase de mon pied, ce coeur abandonné.
Qu'il cesse de battre à tout jamais, il n'en mérite plus.
Et moi, j'ai le coeur en diagonale.
mardi 1 novembre 2011
Sans ordonnance
| «Tout le secret de l'art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre.» Charles-Ferdinand Ramuz Oui. Foutu novembre. Ça brasse, à l'intérieur. Je le tiens, mais je ne le retiens pas, ce temps, sur mon poignet, et ma tête ondule, en silence. Je suis incapable, je ne peux, je ne veux concevoir l'absence. Tue novembre. S'il te plaît. | ||
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