vendredi 27 mai 2011

27

"Les journées sont pleines, mais vides sans toi"
Maman


Un 14 septembre je suis née
Un mercredi je me suis montrée

À 2 ans, tu voulais m'occuper
Tu m'as montrée à jouer.
Qu'à ce fameux jeu d'échecs,
On n'a pas droit à l'échec

À 6 ans, je n'avais cessé de grandir
J'ai appris à lire et à écrire
En classe, c'est la première que je voulais être
Pour remplir de fierté ton être
Tes conseils sont récurrents
Le monde est rempli de concurrents

À 7 ans, tu m'as fait décrouvrir,
Une nature à  éblouir
Une eau pleine de vagues
Dans laquelle on divague
Sous le soleil d'Espagne
La joie ne nous épargne

À 8 ans, tu t'es assuré
que je sache compter.
Pendant une matinée
Tous ces chiffres
Tu me les as dictés 
Pour que je m'en empiffre
et que jamais ils ne soient oubliés.

À 9 ans, tu nous as fait déménager.
D'un appartement,
nous avons changé de logement,
Une belle maison
dorevénavant nous habitons.

À 10 ans, les vacances
nous les passions en France.
En Normandie,
Dans un petit logis.
La mer, c'est un sacré changement d'air
Ça éloigne les pieds de la Terre.
Je l'ai bien appris.
En Normandie,
Il n'y a pas que la mer.
Pour me remettre les pieds sur terre,
Tu m'as expliqué la guerre.
Les plages du débarquement
et Hitler
Cet affreux commandant.

À 12 ans, Grand Chamboulement.
Tu proposes un second déménagement.
Ah, il faut traverser la mer.
Que dis-je, l'océan.
Qu'est-ce que nous allons faire?
Et toutes nos affaires ?
Nous allons vers le Néant.

À 13 ans, Force m'est de constater
Que tu n'as rien raté.
Tu m'as appris que rien n'est impossible
que parfois aucune limite n'est possible.
Tu t'es donné raison
Tu avais sûrement raison
Ça m'a donné une bonne leçon d'adaptation.

À 14 ans, contre ton gré
Je change.
Je ne suis plus un bébé
et donner mon opinion me démange.
Des étincelles se sont pointées
Nous nous sommes alors très souvent disputés.

À 17 ans, à ton grand regret, je t'annonce
qu'à l'informatique, je renonce.
Un avenir sans lendemain !
Bravo! dit-il en claquant des mains.
Je préfère les lettres
La folie, les chiffres ne peuvent la permettre
Je poursuis donc mes intérêts
Sous ton regard inquiet.

À 19 ans, tu m'apprends les tournants.
Pendant quatre heures,
Je manie le volant.
Les créneaux ne me feront plus jamais peur.

À 21 ans, tu m'ouvres les portes
La connaissance est à ma porte.
L'enseignement, c'est très tentant.
Mais je choisis la psychologie,
Je me lance un autre défi.

À 22 ans, mon premier choix s'impose
Les études littéraires, j'ose.
Les étincelles sont mises en pose
Ton oeil est plus rose
Le temps n'est plus morose

À 23 ans, je te présente un homme
C'est le summum.
Tu l'apprécies au premier coup d'oeil
Je suis heureuse que tu l'accueilles.

À 24 ans, on joue avec les lettres,
Le scrabble, ce fameux jeu.
Je suis loin de t'envoyer paître,
On partage du temps, tous les deux.
Ensemble, on en passe du temps  
Dans ce passe-temps.
Jouer avec les mots, jouer avec les chiffres.
Ça nous unit,
C'est un beau compromis.

À 25 ans, tu m'offres un présent
Un souvenir à garder jusqu'au présent
Un voyage en Europe
Voilà que je galope!
Paris, Bruxelles, Amsterdam !
Je suis maintenant une femme !
Nice, Barcelone !
Une belle chanson que je chantonne.

À 26 ans, nous avons un différend
On se confronte
Le silence dura un long moment.
Mes larmes ne se comptent.
Ton fils me connaissant,
a réparé les ligaments.
Pour la première fois,
nous étalons nos sentiments,
Pour la première fois
Ce n'est jamais arrivé autrefois.

À 26 ans, je quitte la maison
Sous tes airs inatteignables,
Je ressens le changement de ton.
Tu sais, je suis affable.
Ton inquiétude se dissipe,
Tu le vois bien que je m'émancipe.

À 27 ans, je ne te reconnais plus
Ton côté battant a disparu
N'oublie pas les concurrents,
Tu te rappelles?
Ne reste pas sur le banc...
Tu en trouveras un autre,
un autre emploi,
Relève-toi,
Ne laisse pas la chance aux autres.

À 27 ans, à ta façon, tu te bats,
des médecins et des psychiatres,
Tu en vois.
Il faut combattre.
La vie te fait un coup bas,
Je ne t'en veux pas,
Je suis là pour toi.

À 27 ans, je croise les doigts,
Faites quelque chose,
Pourquoi est-il si las?

À 27 ans, tu viens chez moi,
Un bon repas, c'est déjà ça.
des huîtres, tu adores ça,
Tu ne peux pas me refuser ça ?
J'ai appris, souviens-toi.
En psychologie. C'est une maladie.
La dépression se soigne au fond.

À 27 ans, j'ai compris,
La dépression est un poison
Le stress met un homme en détresse.
S'il te plaît, secoue-toi.
Je suis là.
Nous sommes là.

À 27 ans, j'ai vu la honte
Je t'en prie, cache-la
Elle ne te mérite pas,
Pense à tout ce qui compte.

À 27 ans, tu m'as appris,
que le corps est un ennemi.
La maladie a surgi,
a rongé ta vie.
Tes artères ont subi ce sort maudit.

À 27 ans, j'ai compris
La vie, c'est de la comédie
C'est aussi une tragédie.

À 27 ans...

Six mois sans toi, c'est plus long que toute ma vie.

"PAULINE,

Bon anniversaire, moi mes 27 ans, c’était en février 1978, je ne connaissais pas encore ta mère, je ne l’ai connue qu'en février 1979.  

À bientôt...

PAPA"

14 septembre 2010



Maman est là, ne t'en fais pas Papa.
Je suis là.

mercredi 25 mai 2011

Prodome poétique

Je remercie mes professeurs de l'école primaire qui m'ont permis de m'initier à la poésie dès mon plus jeune âge. En arrivant en classe, lorsque je voyais le mot "poésie" écrit au tableau, deux  promptes émotions se manifestaient :
" Génial, je vais sortir ma plus belle écriture et pouvoir faire un dessin" et "Dommage, il faut l'apprendre par coeur et le psalmodier la semaine prochaine".
Le premier poème qu'il m'a fallu apprendre est "Quartier Libre" de Jacques Prévert.
Je le connaissais  s.u.r.-l.e.-b.o.u.t.-d.e.s.-d.o.i.g.t.s.

Le voici :

Quartier Libre

J’ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête
Alors
on ne salue pas
a demandé le commandant
Non
on ne salue pas
a répondu l’oiseau
Ah bon
excusez-moi je croyais qu’on saluait
a dit le commandant
Vous êtes excusé
tout le monde peut se tromper
a dit l’oiseau "

Quand on est jeune, on apprend par coeur, on saisit quelques mots clés, mais on a un peu de mal à se figurer le deuxième sens, si je me souviens bien, le dessin que j'avais fait à l'époque ressemblait à ceci :

Même s'il ne s'agit pas du dessin original, j'ai tenté de reproduire le plus fidèlement possible l'image qu'il me reste de mon dessin d'époque (En fouillant un peu, je devrais être capable de le retrouver, afin de vous confirmer le tout).

Donc, on voit très bien ici que je n'avais pas compris l'histoire, déjà parce que :

- Le képi n'est pas dans la cage 
- l'oiseau n'est pas sur la tête.
- L'oiseau n'est pas dans la cage.

Rien d'onirique, n'est-ce pas?

Ça finit par se développer. Avec l'âge.



mardi 24 mai 2011

synthèse succinte (pléonasme)

La question favorite de notre époque est : "Ma vie se résume-t-elle à cela?"
Faith Popcorn


Oui, je sais, cela fait un certain moment que je n'ai pas écrit. Lorsqu'il y a beaucoup de rebondissements en peu de jours, je ne sais plus où donner de la tête. Récapitulons.


1- Je vais faire une liste. Il est toujours bon d'annoncer clairement les choses.

2- Lorsque je passe plusieurs minutes sur la route, j'observe toujours les plaques d'immatriculation. J'aime bien lorsque les lettres forment des mots de trois lettres cocasses. J'ai donc aperçu "MDR", "BOF" et "BIP". Je suis encore à la recherche de "LOL" et de "CUL", ce dernier étant le pire.

3- Je suis allée dans la jungle dimanche soir. Je ne peux que constater que les gens dans les discothèques ont l'air d'animaux de la jungle. Ils puent, suent, bavent et poussent des cris. De plus, certains de ces phénomènes se croient en pleine savane, c'est pour cela qu'ils n'oublient jamais leurs lunettes de soleil.

4- Ça y est, j'ai porté une jupe pour la première fois de l'été. J'aurais quand même dû penser qu'aller faire l'épicerie dans cet accoutrement peut être malaisant, surtout quand il y a un vent insupportable dehors.

5- Samedi, c'était l'anniversaire d'un ami. Une fête surprise était prévue en son honneur, une salle était réservée, car nous étions 35. Arrivés au restaurant, la salle n'était pas encore prête et nous attendions dehors pour que le tout se libère. Le fêté est arrivé un peu trop tôt. L'effet surprise était sûrement un peu moins prenant.

6- Vendredi, j'ai pris un après-midi de congé pour corriger. Finalement, j'ai dormi. Oppression au réveil.

7- Une collègue m'a suggéré d'écrire quelque chose dans mon blog, concernant la charmante réunion de la journée pédagogique qui s'est déroulée aujourd'hui. Je trouvais cela pertinent sur le coup, mais là, j'ai un blanc. Je ne sais plus de quoi il s'agit.

8- Lors d'une journée pédagogique, on est encore plus déconnectés qu'en congé.  J'ai quand même un peu travaillé, mais j'avoue ne pas avoir fait ce qui nous était demandé en réunion. J'avoue.

9- Voir un petit frère tout triste, c'est être triste aussi. Consoler un petit frère, c'est un peu se consoler soi-même.

10- Deux citations qui sont valides en tout temps : "Un être vous manque et tout est dépeuplé" et " Quand le chat n'est pas là, les souris dansent". C'était à mentionner. Un jour, je développerai.

11. Si on jouait au jeu des différences, on remarquerait tout de suite qu'après le chiffre, il n'y a pas un tiret, mais un point. Mais on ne joue pas.

12- Pour écrire, il faut que j'aie du temps. Du temps seule, devant mon ordinateur. Ce n'est pas toujours facile d'être seule, de surcroît, devant l'ordinateur.

13- Dimanche, je suis allée voir un spectacle de danse, le premier spectacle de danse de ma cousine de 6 ans. Le spectacle a duré deux heures et demie. Elle ne faisait que deux numéros qui ne duraient que 2 minutes chacun.

14- Dimanche soir, je suis allée prendre un verre avec des amis dans un bar nouvellement ouvert. La bière  était fraiche et l'ambiance agréable. J'y suis retournée hier avec deux autres amis : La bière était chaude et l'ambiance était pourrie.

Heureusement que les semaines existent pour se remettre des fins de semaine.


lundi 23 mai 2011

Imbroglio

J'ai tellement de choses à raconter, je ne sais plus par où commencer.

Je vous reviens.


À plus tard.

jeudi 19 mai 2011

Serrure

"Peut-être qu'à force de retenir le pire, on finit par oublier le meilleur "
Jean Dion

J'ai pu apprécier le soleil plus que je ne l'aurais pensé, aujourd'hui. Oui, ce matin, je me réjouissais d'apercervoir quelques sporadiques rayons dans le ciel, avant d'aller au boulot. Sachez que j'ai pu en profiter à la fin de ma journée de travail, et ce, de manière inattendue.

Quand la journée de dur labeur se termine, qu'il est temps de se décharger de tout son matériel dans son automobile, et que, après mûre réflexion, l'on constate qu'il fait assez chaud pour enlever sa veste, et bien, on dépose le tout sur le siège du passager. Encombrée d'un tas de trucs, on se libère du maximum. On s'assure de bien verrouiller la porte et on se dirige vers le siège du conducteur.

C'est à ce moment même que l'on constate qu'il n'y a plus d'accès possible pour se rendre à l'intérieur du véhicule, car on a malencontreusement laissé échapper ses clés à l'intérieur de la voiture.

Quelques minutes suffisent pour se sentir on ne peut plus ridicule. On se retrouve les bras à l'air, sous un mince rayon de soleil.

Rien dans les mains. 
Dans un stationnement quasi désert.

On ricane un peu.

Néamoins, par chance, on ne sait  pourquoi, on remarque qu'on a gardé avec soi son téléphone. On s'empresse alors d'appeler quelque ressource pour se dépanner.

On contacte aussi certaines personnes de  son entourage pour exposer sa situation embarrassante.



On réalise alors qu'on a de véritables amis et qu'en moins de 10 minutes, un ami génial vient te voir juste pour t'aider à supporter l'attente et que le double des clés est livré quelques minutes plus tard par un amoureux hors du commun.

À ces personnes, je dis merci.
Vous êtes vraiment les meilleurs serruriers.


Point. . . du Jour.

"Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre"
Henri Le Saux

Écrire le matin, c'est différent, les idées sont (un peu plus) claires, mais l'ambiance est plus tendue.

Il faut aller travailler et attaquer la journée. Il n'y a pas encore grand chose à raconter, ça ne saurait tarder.

Tiens, j'ai vu du soleil ce matin.
Ça fait du bien.

.


mardi 17 mai 2011

Impéritie

" La patience rend tolérable ce qu'on ne peut empêcher"
Horace

Une fois dans ma vie, j'aimerais conduire une voiture de police. Je serais  au volant de ce bolide qui contrôle l'univers pour  faire sonner l'alarme et montrer mes lumières. 

J'aurais alors toute la liberté d'arrêter qui je veux.


50 $ - Je sortirais ma plus forte sirène pour arrêter les gens qui crachent sur la rue.  C'est franchement dégueulasse, surtout ceux qui s'éclaboussent en parlant et qui en mettent partout.


250$ - Si j'avais le malheur de voir un vélo ne respectant pas le code de la route, je lui sonnerais mon klaxon. C'est assez dangereux comme ça, la bicyclette, il faut faire un choix : un piéton c'est sur le trottoir et ça suit les lois de "piétons", un vélo doit  respecter la loi des "vélos", le même code que les voitures. On n'est pas à Amsterdam.

20 $ - J'interdirais la bière tiède dans les restaurants.

60 $ - Je donnerais une amende aux propriétaires des chiens qui aboient trop fort : des "OUWOU OUWOU" incessants, c'est intolérable.

50$ - Je poursuivrais les conducteurs qui mettent la musique tellement fort que toutes les voitures aux alentours vibrent : que ça cesse.

200 $ - Aux gens qui se croient plus intelligents que tout le monde en dépassant dans une file. Je parle ici sur la route, ce sont les plus hypocrites, surtout ceux qui se faufilent sans clignotant.  Actuellement, je suis prête à casser mon pare-choc pour vous rentrer dedans, méfiez-vous et rangez-vous.

10$ - Je pénaliserais quelqu'un qui croque dans une pomme. Allez savoir pourquoi.

25$ - Je donnerais volontiers une contravention aux gens qui parlent trop fort et qui crient leur vie.

...

80$ - Aux gens trop susceptibles.

100$ - Aux gens fermés d'esprit.

... J'arrête ici.


Après tout, je ne suis pas policière.

lundi 16 mai 2011

Aux oubliettes

" Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité"

Sigmund Freud

J'ai enlevé la pile de mon horloge. Je fige le temps.  Trop facile, j'aurais dû y penser avant. Je reste là, devant mon écran tout blanc, enfoncée dans le divan. Elvis dans les oreilles, je suis loin d'avoir envie de danser. Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas les lundis. Je pense à n'importe quoi.

J'essaie de me divertir de moi-même.


Nous avons passé les deux derniers jours au bord de l'eau, sous l'eau.

Je suis noyée.



Je suis mon bourreau intime.
Mon insconscient est une chimère.
Amputez-le.

vendredi 13 mai 2011

Ubiquité

“La beauté d’un mot ne réside pas dans l’harmonie phonétique de ses syllabes, mais dans les associations sémantiques que sa sonorité éveille.”

Milan Kundera

Urbanité :
Ma semaine a broyé le temps. Ou le temps a broyé ma semaine. Je ne sais plus.
Le travail est un plaisir imparfait.

Utopie :
J’irai me reposer. Regarder l’horizon silencieux se cacher. Avoir des matins égarés.
Sourire d’une impasse. Plonger dans les entrailles de la brise. Oberver les nuits pailletées.

Ubuesque :
Je pense.

mercredi 11 mai 2011

Ruptures

“Il existe une image de Patrick Bateman. Une sorte d’abstraction. Mais je n’existe pas vraiment. Ce n’est qu’une entité, quelque chose d’illusoire. Et bien que je puisse cacher mon regard froid, que vous puissiez me serrer la main et sentir ma chair s’agripper à la vôtre, vous pourriez vous dire que nos vies sont comparables. Mais je ne suis tout simplement pas là.”

Dernière réplique du film American Psycho


J'ai toujours été déçue par la fin des films. Je peux honnêtement dire que la fin de ce film est excellente. J'ai apprécié  les paroles du personnages autant que le plan final. C'est tout. Je ne ferai pas ici une analyse de film. Je vais donc changer de sujet comme il n'est pas permis de faire.


Rupture 1


La manière dont les juges de l'émission de compétition culinaire Ça va chauffer  donnent les notes aux participants est franchement horripilante. Dis-la, la note, qu'on en finisse ! 

"Et pour votre dessert................................................... Je...............................................vous.................................................................................donne..................................................la note de.......................................

............................................
......................


de........................................................
...................................................................................... ....

Rupture 2

Aujourd'hui, j'ai accepté le lavage de mon pare-brise par des squeegees.
D'habitude, j'ai une technique infaillible pour les éviter. Pas que je n'aie une confiance totale envers le produit nettoyant de ces charmantes personnes....mais.......

Cependant, là, il y avait effectivement quelques cochonneries sur ma vitre, et puis, je dois avouer que je me suis fait prendre au dépourvu.

Le nettoyage étant fait, par courtoisie, j'ai fouillé dans mes poches pour payer le service "offert". Je n'avais que 3 couronnes tchèques. Une couronne = 5.5 sous canadiens.

Je les ai prévenus que ce n'était vraiment rien... Ils les ont prises quand même en me disant qu'ils mettraient ça dans leur collection.

Ils avaient l'air bien heureux. Comme quoi.

Rupture 3

Ne rien dire dans une réunion quand on vous pose des questions. C'est très drôle.

Rupture 4

Je.





mardi 10 mai 2011

Barbiturique

"Plus d'une chose insignifiante a pris de l'ampleur grâce à une bonne publicité"

Mark Twain



" Touuuut natuuuuurellllement Leblannnnnc..."

Je n'ai rien d'autre en tête.

Je veux bien croire qu'elle soit "bonne", cette publicité.


' Barbe.




lundi 9 mai 2011

Soap-opera 1

"Écrire un feuilleton consiste à faire des boucles sur une calvitie"
Karl Kraus

Vous vous êtes sûrement déjà fait ce genre de réflexion, mais il est temps de crier haut et fort les illogismes des dialogues de certains feuilletons. Je dis feuilletons, mais il arrive parfois la même chose dans quelques romans. Voici quelques scènes et échanges communs (déjà vus de tous) qui me tapent éminemment sur les nerfs :

1-

Claudine et Paul sont dans le salon. Nouvellement amoureux, ils s’embrassent, enlacés confortablement dans le sofa, ils passent un agréable moment. Tout à coup, le téléphone sonne. Claudine s’exaspère et soupire, elle doit répondre et couper ce moment si précieux avec Paul. Elle se lève et décroche.

« Oui allô? »
…..
« Non, vous vous êtes trompé de numéro... ».

Claudine retourne s’asseoir sur le canapé auprès de Paul qui s’empresse de l’agripper à nouveau. C’est alors qu’il sort cette fameuse phrase : « Bon…. On en était où, nous… déjà ? »…

Insupportable.

Et voici notre charmante Claudine qui ricane et qui embrasse à nouveau son prince charmant (qui sortira avec sa meilleure amie dans une semaine, ce qui, évidemment provoquera une grosse dispute et le suicide de celle-ci).


2.

Annie et Sophie sont de très bonnes amies. Même si elles ont souvent eu des hauts et des bas, l’amitié a toujours fini par prendre le dessus. Récemment, Annie a eu beaucoup de difficultés dans sa vie personnelle. Elle a divorcé et Sophie s’est beaucoup investie pour lui donner toute l’aide qu’elle pouvait. Annie n’y a pas toujours porté attention, elle a même accusé Sophie d’avoir volé une de ses bagues, la semaine dernière, lors de son déménagement. Hier, Annie a retrouvé la bague dans ses affaires, mais n’a pas osé le dire à Sophie. Elle décide donc de l’inviter à souper. Pendant la soirée, elle lui annonce qu’elle a retrouvé sa bague. Encore une fois, Sophie réagit bien  (elle comprend tout cette Sophie), elle sait qu’Annie est très orgueilleuse.

La soirée terminée, Sophie annonce qu’elle va rentrer chez elle. Elle enfile son manteau et dit au revoir à Annie en lui priant de prendre soin d’elle. Annie reste assise à table (les personnages des feuilletons ne raccompagnent jamais leurs convives à la porte). Sophie met la main sur la poignée, ouvre la porte et se dirige vers l’extérieur. Un dialogue typique s’ensuit :

Sophie : « À bientôt Annie.. »

Sophie met un pied dehors.

Annie : « Sophie… ? Attends… »

Sophie se retourne


Silence.

Annie : « Merci. »

Sophie sourit, se retourne humblement et part (satisfaite et compréhensive) sans dire un mot.

Annie aura su enfin s’ouvrir les yeux (wow). Je ne sais même pas si Sophie ferme vraiment la porte, car la scène se termine bien avant.



3-

Cet échange se passe au téléphone et dans ce cas-là, j’ai toujours l’impression que l’on nous prend pour des débiles. Ça c’est pour qu’on comprenne rapidement qui parle à qui et quelle est la relation qui unit les personnages entre eux.

-Oui allô?
-Germain?
-Ah, Martin ! Salut mon grand frère !”


Qui, dans la vie, dit salut mon grand frère  à son frère? Et ça continue ainsi:

- Comment va papa?
- Tu sais, plus ça change, plus c’est pareil… il est toujours avec sa femme..
- Oui, sacrée Lucie, tu parles d'une belle-mère!
- Si Papa ne s’était pas remarié il y a 10 ans, après le départ de Maman, notre vie aurait été différente !”

Évidemment, il est important de toujours spécifier, à chaque discussion téléphonique, le mariage passé de notre père.

« 
-         Junior est mort.
-         Tu te souviens de ma plante verte ? Il s’est intoxiqué.
-         Oui. C’était un brave chat. Son poil noir et blanc ressemblait à un tuxedo.
-         Oui… »

De plus, habituellement, Marilyne et Caroline raccrochent sans même se dire bye, elles n’ont besoin que d’un ok extra informel.



Il y en a une multitude comme ça, je pense même que ça mériterait une deuxième partie…

 On s'en lave les mains?

Ok.

dimanche 8 mai 2011

Primevère des jardins

"Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre "


Charles Aznavour

Petits, nous croyons que la vie est éternelle.

Est-ce une connaissance innée de savoir que tout s'arrêtera un jour? 

Non. Si personne ne nous informe sur ce détail (important), nous ne pouvons savoir
Mais un jour, nous finissons quand même par comprendre. Dans mon cas, c'est vers 4 ans que cette découverte a eu lieu.

Ma mère, pensant laisser sa petite fille jouer aux poupées innocemment dans sa chambre, m'avait retrouvée en pleurs et inconsolable. Affolée, et pensant que je m'étais blessée, elle me priait de lui dire ce qui n'allait pas.

....

"
- Est-ce qu'on va tous mourir Maman?
- ...
- ...
- Même toi?"

Il n'est pas évident de répondre directement à une fillette de 4 ans. Je me souviens de sa réponse : "Oui... mais pas tout de suite !"

" Dans très, très, très, très longtemps"...

Je ne sais pas ce qui m'était passé par la tête cette journée-là, en posant la question, j'espèrais inconsciemment que ma mère me rassure et me dise le contraire. Malgré cette annonce fracassante, ma mère a su, comme toujours, me réconforter et trouver les bons mots pour me redonner le sourire.


Récemment, les aiguilles du temps ont tourné à contre-sens.
Le temps passe si vite.

Cet événement fait prendre conscience qu'il ne faut jamais remettre au lendemain les moments qu'on pourrait passer aujourd'hui avec les gens que nous chérissons.

Flashback

"
- Tu veux parler à ton père ?
- Non, j'en ai marre de parler au téléphone, je l'appellerai demain.
- Tu es sûre? Il est juste à côté de moi.
- Oui, je suis pressée, je l'appelle demain."

Je n'ai jamais pu lui parler à nouveau.


Les derniers mois ont été très douloureux. Maman, je veux te remercier pour tout le support que tu nous as donné, aussi bien à moi qu'à mon frère. Encore une fois, tu nous as fait passer avant toi, je t'admire énormément. Tu nous as montré le bon exemple, car même dans la douleur la plus profonde, je ne t'ai jamais vu baisser les bras, pas une seule fois.


Tu es un modèle pour tout le monde et même plus long des livres ne pourrait décrire toutes tes qualités.

Tu es la plus belle des fleurs.

Merci, merci Maman et bonne fête des mères.

J'espère t'avoir à mes côtés encore plus longtemps que très, très très très longtemps.

caféine roborative

"Si l'on donnait du café aux vaches, on trairait du café au lait"
Pierre Dac

S'il y a bien quelque chose dont je ne pourrais pas me priver, c'est bien de café. L'expression "prendre un petit café" ne me correspond pas. J'en abuse. En période léthargique, ce liquide crée l'accélération de mes particules et met en collision mes atomes.


Il reprend le dessus sur mes humeurs.
Je vais donc de ce pas remplir ma tasse.


jeudi 5 mai 2011

La vie des autres

"Je me sens très optimiste quant à l'avenir du pessimisme"
Jean Rostand



Rester quelques heures dans un café avec, autour de soi, la vie des autres. Pourquoi pas.
On reste concentré sur son travail, mais les oreilles s'évadent et on écoute.


On suit alors l'histoire de la table d'à côté : un premier rendez-vous qui commence bien. Les présentations se font sans aucun problème, le courant semble passer. Il raconte qu'il revient tout juste du Bénin, Elle est ébaubie.

"
- Wow
- Et oui, j'y étais il y a trois jours. Là-bas, c'est noir de monde...
- (Rires de bécasse) T'es drôle..."

Je dis bécasse, parce je sentais qu'Elle faisait semblant, les rires forcés se transforment toujours en bruits d'animaux de la savane ou du moins en sons étranges de la jungle, c'est-à-dire complètement inattendus.

Le courant semblait passer donc. Il est protecteur, c'est un vrai gentleman, il a tué l'araignée qui trainait sur le mur du café. Après tout, Il s'y connait, il revient d'Afrique, Il n'a donc plus peur de rien.

Il s'est rassis et a lancé, sur le ton le plus sincère un "Parle-moi de toi" complètement démoralisant, si vous voulez mon avis. Quelle demande stupide.Elle cherche quelqu'un d'honnête, qui veut s'investir dans une relation sérieuse, Elle aime faire de nouvelles rencontres, boire du bon vin et aller dans de bons restaurants. Elle est sportive et surtout, Elle est toujours de bonne humeur, toujours positive, toujours, toujours.

C'est à partir de là que tout s'est corsé. Il considère qu'il est totalement impossible de toujours bien aller, que ça cache quelque chose (Il n'a pas tort, mais il aurait pu attendre un peu avant de l'affronter). Un certain différend s'est installé et j'ai lâché prise, car après tout, ça ne me regardait pas.




Ce n'est pas vrai. J'ai tout écouté.



Il a expliqué qu'il était aussi un homme joyeux, mais que sa dernière rupture l'avait foutu par terre...

Elle soupira. Il lançait là un bien mauvais sujet. C'en est suivi une bien longue discussion unidirectionnelle sur le passé.

Il ne parle que de lui.
Elle n'a plus le sourire.

Elle confirma la théorie de Il : On ne peut effectivement pas toujours toujours être de bonne humeur.



mercredi 4 mai 2011

Objurgation "..."

"Je doute de ce que je sais, je me doute du reste"

Ylipe



Les ambulances semblent rassurantes, elles courent secourir une personne en détresse.  L’espoir est palpable « les ambulanciers vont tout arranger, tout soigner ».

Et bien, non. Pas toujours.

La simple vue d’une ambulance me donne le cafard, ne parlons même pas du son qui émane de ces engins, il me donne la chair de poule.  Je comprends toutefois l’urgence et j’en veux maintenant aux automobilistes qui ne comprennent pas à quel point les secondes qu’ils font perdre, en restant figés sur la route, peuvent être fatales.

Jusqu’à dernièrement, j’admirais les ambulanciers. Maintenant, je ne sais plus.

Je n’arrive pas à concevoir comment ils font. Se rendent-ils vraiment compte qu’ils peuvent jouer entre la vie et la mort de quelqu’un ? Sans vouloir faire d’analogie de base (mais en la faisant quand même), j’ai travaillé dans une pâtisserie fine pendant quelques années, et au bout d’un moment, un certain détachement s’opérait entre les gâteaux et moi. Ces pâtisseries, jadis appétissantes, finissaient par apparaitre à mes yeux comme de la matière plastique et je m’en suis totalement détaché. Elles n’étaient plus attrayantes. Évidemment, j’y faisais très attention, mais il m’arrivait  parfois de faire une erreur et d’échapper malheureusement un gâteau par terre : « Dommage, je ferai attention la prochaine fois ».

Il est tombé, je n’irais tout de même pas le faire payer au client….

Les ambulanciers ont fait « tout ce qu’ils ont pu mais…. »

Dans le milieu de la santé, tout se paye, même en situation d’urgence.
130 $ pour l’ambulance. Prévoyez-vous aussi 20$ pour le stationnement de l’hôpital.
« Pas de monnaie ? »…. « Première à droite, il y a un guichet ».
Ça peut paraître normal pour plusieurs personnes, pour moi, c’est complètement abérrant.

Il est très difficile de parler de la mort, d’en parler en termes justes. J’y vais à tâtons, il faudra excuser mes hésitations et mes maladresses. Parfois, la colère et la tristesse jumelées ne font pas bon ménage. Je ne suis pas encore une adulte qui accepte la mort « parce qu’ainsi va la vie », « parce que  c’est un cycle».
« Elle fait partie de la réalité des choses ».
« On ne peut rien y changer ».
Bof.

Je le reconnais, j’ai pris un sacré coup de vieux. Il m’a fallu faire preuve de maturité, il m’a fallu cacher mon cœur d’enfant ratatiné et jouer l’adulte pour ainsi revenir sur les rails. « À 27 ans, on comprend. ». La mort existe et elle arrivera, fatalement. Mais pourquoi maintenant ? On ne m’a pas demandé mon avis.  Un coup de téléphone dans la nuit : une mauvaise surprise de mauvais goût, me laissant totalement incrédule.

« Impossible ».

L’arrière-goût, durable et puissant, perdure et me fait, à intervalles irréguliers, grimacer aux larmes.

Pour moi, la mort est inutile. Je ne vois pas où est le plaisir d’y croire.  Elle nous apprend des lieux communs : « Ne prends rien pour acquis »,  « la vie est fragile », « profite de tes proches », « profite de la vie, car on n’en a qu’une seule »…...

Merci BEAUCOUP, j’étais déjà au courant.

Fallait-il donc qu’il meure quand même ?