mercredi 25 mai 2011

Prodome poétique

Je remercie mes professeurs de l'école primaire qui m'ont permis de m'initier à la poésie dès mon plus jeune âge. En arrivant en classe, lorsque je voyais le mot "poésie" écrit au tableau, deux  promptes émotions se manifestaient :
" Génial, je vais sortir ma plus belle écriture et pouvoir faire un dessin" et "Dommage, il faut l'apprendre par coeur et le psalmodier la semaine prochaine".
Le premier poème qu'il m'a fallu apprendre est "Quartier Libre" de Jacques Prévert.
Je le connaissais  s.u.r.-l.e.-b.o.u.t.-d.e.s.-d.o.i.g.t.s.

Le voici :

Quartier Libre

J’ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête
Alors
on ne salue pas
a demandé le commandant
Non
on ne salue pas
a répondu l’oiseau
Ah bon
excusez-moi je croyais qu’on saluait
a dit le commandant
Vous êtes excusé
tout le monde peut se tromper
a dit l’oiseau "

Quand on est jeune, on apprend par coeur, on saisit quelques mots clés, mais on a un peu de mal à se figurer le deuxième sens, si je me souviens bien, le dessin que j'avais fait à l'époque ressemblait à ceci :

Même s'il ne s'agit pas du dessin original, j'ai tenté de reproduire le plus fidèlement possible l'image qu'il me reste de mon dessin d'époque (En fouillant un peu, je devrais être capable de le retrouver, afin de vous confirmer le tout).

Donc, on voit très bien ici que je n'avais pas compris l'histoire, déjà parce que :

- Le képi n'est pas dans la cage 
- l'oiseau n'est pas sur la tête.
- L'oiseau n'est pas dans la cage.

Rien d'onirique, n'est-ce pas?

Ça finit par se développer. Avec l'âge.



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